Il reste encore deux ans à la feuille de route pour atteindre ses objectifs. En ce qui concerne le seuil des 50% de véhicules rechargeables dans les nouvelles immatriculations, il sera décisif qu'après les "early movers", une plus grande partie de la population opte pour une voiture électrique. Lors de la 12e manifestation de la plate-forme, un panel de personnalités a discuté des points de départ possibles à cet effet sur la base du baromètre d’AXA sur la mobilité.
Mais d'ici 2025, la recharge devra également être adaptée au réseau. La deuxième partie de la manifestation a été consacrée à la question de savoir ce que signifie "être adapté au réseau" et quelle pourrait être la contribution de la feuille de route à cet égard.Comme toujours, la centaine de participants a également reçu des informations de première main sur les développements en matière de politique routière, climatique et énergétique. Notre newsletter résume les principaux contenus.
Ce sont là quelques-unes des conclusions du baromètre d’AXA sur la mobilité présentées par Michael Hermann, auteur de l'étude. Il a expliqué que 46% des personnes interrogées ne se déplacent pas encore avec un véhicule électrique, mais sont ouvertes à l'achat d'une voiture électrique. Ils constituent donc le groupe cible primaire pour le tournant de la mobilité - contrairement aux utilisateurs de la mobilité électrique, aux convaincus de l'essence et aux sans voiture. Les E-intéressées disposent d'un revenu moyen, achètent plutôt des véhicules du segment de prix inférieur et sont classées au centre-droit de l'échiquier politique. Pour ce groupe cible, la voiture incarne, selon Michael Hermann, rien de moins que l'indépendance et la liberté - la question environnementale est secondaire.
L'enquête a montré que les principaux arguments contre la voiture électrique étaient le bilan environnemental des batteries, l'autonomie des véhicules et la disponibilité de possibilités de recharge. Les véhicules électriques étaient certes considérés comme plus durables que les véhicules à combustion, mais (à tort) moins écologiques que la propulsion à l'hydrogène. Michael Hermann a formulé à ce sujet la thèse selon laquelle il existe un scepticisme profondément ancré en ce qui concerne la durabilité de l'e-mobilité.
En ce qui concerne la marge de manœuvre politique, Hermann a expliqué que les privilèges accordés aux voitures électriques sont mal perçus par la population. En revanche, l'idée d'introduire une taxe sur la circulation routière également pour les véhicules électriques est majoritairement approuvée par la population : 56% y sont favorables.
L'étude a été commandée par AXA, membre de la Feuille de route. Comme l'a expliqué Martin Schmid, responsable de la clientèle privée pour les assurances choses et dommages, AXA veut contribuer par cet engagement à encourager le passage à l'électromobilité.